jeudi 17 septembre 2009

La frustration est un vilain défaut

Je regrette que les odeurs ne se mangent pas.

Si l'air était plus palpable qu'il ne l'est, je pense que je passerais mon temps à le dévorer. Du moins pendant les moments où mon nez (lésé c'est un fait) ne peut s'empêcher de sniffer jusqu'à en dérégler ma respiration.
L'été je m'enivrerais au soleil des senteurs de l'herbe fraîchement coupée, l'automne je croquerais à pleine dent les effluves des boulangeries qui m'assaillent lorsque je me promène sous la pluie et le froid, l'hiver je me goinfrerais des émanations d'un feu de bois traditionnel qui me réchaufferait devant un bon livre de Patricia Cornwell, au printemps le muguet n'aurait plus de secret pour moi et en toutes saisons je consommerais sans modération ce Deep Red qui me fait tant frémir d'excitation.

Je regrette également que certains aliments n'aient de bon (ou presque) que leur arôme ; notamment le café dont le goût est nettement moins alléchant.

En ce moment même, je constate avec grand désarroi que la chaleur est, tout comme l'odorat, encline à ma frustration. Car quand bien même je sais que cette délicieuse fragrance qui émane de mon four pourrait se transformer en bouillie sous mon palais dans les minutes qui suivent, il s'avère en réalité que compte-tenu de la température avoisinant les 180°C, je devrais attendre davantage pour enfin déguster ce mets. /blasée/

Frustrée, vous m'en voyez bien sage à patienter devant mon gâteau aux pommes/cannelle.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonsoir,

Et en plus, tu cuisines....

Anonyme a dit…

pomme-cannelle, ça défonce!