Prise au piège

Ça y est, je me l'avoue ; on est le 2 décembre et je sais pourquoi je déprime. Aujourd'hui j'ai vu les sapins que j'avais déjà vu les jours précédents et j'ai tilté.

Décembre, dernier mois de l'année, fêtes de fin d'années, noël, guirlandes, sapin, décorations, marché de noël, 1er de l'an, nouvelle année, repas en famille, famille, nuits blanches, cadeaux, surprises, amour, amitié, bonne humeur, festivité, argent, paillettes, alcool, bonne bouffe, lumières dehors, sapin illuminé dedans, chaleur, froid, neige, etc.

J'ai l'impression que tout ça n'est plus que du vent, que ça n'arrivera plus. Et une chose est sûre c'est que ça ne sera jamais plus comme avant. Elle avait le don de faire de ce moment quelque chose de bien, vraiment bien malgré les difficultés de l'année. Moi durant ces quelques jours c'était comme durant l'été, je ne voyais que ma bonne humeur, mon coeur chaud, ma joie et celle des autres. Cette ambiance c'était ma bulle féerique. C'était ma vision des choses. A présent, quand j'entends dire que noël ça ne représente rien, que ça n'a jamais rien voulu dire pour certains, j'ai le coeur serré. Parce que j'aimerais faire vivre ce que j'ai vécu. Et non ce n'était pas merveilleux au plus haut point et tout ce qu'il y a de plus fantastique mais c'était bien, très bien et ça me suffisait largement.

J'en ai le ventre noué. Nostalgie quand tu me tiens. Je ne me plaints pas, je regrette seulement ces instants, cette atmosphère, je ne veux pas les oublier. J'aimerais revivre la même chose pour les années qui vont suivre mais je ne veux pas. C'est un sentiment contradictoire parce que j'aurais l'impression de la trahir, que ça voudrait dire que je peux faire ma vie sans, m'amuser sans, avancer sans, grandir sans elle. L'impression de tracer un trait sur le passé et en même temps je ne peux pas me focaliser sur ça si je veux être heureuse. Ça devient une période que je redoute alors que je l'ai tant adorée.

Je ne veux pas oublier. J'en ai peur.