jeudi 25 février 2010

Cocktail explosif

Rien de pire qu'un mélange d'ennui, de manque, d'envie, de jalousie et de fatigue.

L'ennui.
Je suis toute seule depuis lundi à tuer le temps sans savoir quoi faire.
Je zappe tour à tour toutes les activités que j'entreprends : un peu de couture/broderie vite abandonnée car je ne tiens pas en place et soupire sans cesse, un peu de slalom que j'arrête rapidement car je suis exténuée de fatigue -j'ai parfois l'impression d'avoir un corps de vieille-, un film américain coupé avant la fin car inintéressant, Internet et sa panoplie de sites favoris sur lesquels j'actualise toutes les 10 secondes, la musique que j'éteinds vite car je ne la supporte pas ou encore un thé de temps à autre pour avoir l'illusion que les aiguilles filent 2 fois plus en remplissant ce ventre vide. Putain que j'en ai marre, je me fais chier !

Le manque.
Toute seule je disais donc. Comment la distance peut-elle devenir si intolérable dès la première heure ? Les heures et jours qui suivent sont pires. Ça me fait psychoter et devenir si triste que c'en est déprimant. Le temps dans ce cas est incroyablement contre moi et essayer de le faire passer plus vite est une action vaine comme je l'expliquais plus haut. Tu me manques !

L'envie.
Sentiment détestable que j'ose à peine avouer, de honte. Je vais bientôt voir mes os à force de me mordre les doigts à envier autour de moi. J'en ai par dessous tout de ne pas pouvoir moi aussi acheter ce que bon me semble et même ce que vital me semble ; shopping prohibé et magasins alimentaires inaccessibles faute de moyens. Les transports en commun coûtent la peau des fesses mais je suis obligée de les emprunter (de payer) au détriment des besoins vitaux. On dirait que j'exagère mais non, et oui, j'en suis à ce point là. Putain je veux acheter ! J'ai envie d'une tonne de choses ! J'ai faim !

La jalousie.
C'est pas beau mais je suis jalouse. Pas de tout mais du pire. Moi aussi je veux m'amuser quand d'autres le font pendant que je m'ennuie, ça, ça craint. Je suis jalouse qu'on partage quelque chose sans moi, je n'aime pas imaginer ou ne veut pas savoir, si en fait, j'exige de savoir -ce que j'ai manqué- mais ça me torture. Je déteste cette sensation qui me rend vulnérable, qui me rend mauvaise et que je suis obligée d'intérioriser pour ne pas rendre la vie infernale à d'autres qu'à moi. Là, je me frapperais bien mais je réalise que c'est inutile car mon corps se venge déjà sur lui-meme depuis des mois par des réactions allergiques inflammatoires. J'ai presque la haine contre moi. Fragile va !

La fatigue.
J'avais beau ne pas le sentir au départ mais maintenant si. Je suis fatiguée du protocole clinique que je suis depuis début février pour me faire des sous. Cobaye 13 jours sans sortir de la clinique, sans sport, avec un régime alimentaire spécifique d'uniquement 2 repas par jour, levée très tôt pour les examens à effectuer avec obligation de suivre un planning très strict, chronométré à la seconde, à base d'électrocardiogrammes, de prélèvements au cathéter toute la journée parfois et/ou prise de sang tous les jours, sans compter les visites ambulatoires pendant 7 jours avec les mêmes examens et un réveil toujours très tôt. Je suis décanillée et ne récupère pas. Vivement la fin ! Et surtout ces tunes !

Un élément pris séparément ça reste correct mais à y regarder de plus près, on s'aperçoit qu'ils sont tous liés d'une façon ou d'une autre. A croire qu'ils se sont donnés rendez-vous. Mais peut-être que... ? Dîtes, vous auriez pu me prévenir qu'il y avait une fiesta d'organisée, je me serais préparée bien avant ça. Pff !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

MOn Minimoi :( :( Je voudrais bien te soutenir moi !!!